Alain BOUWA

Serviteur de Dieu, pour faire Sa volonté

2Timothée 2 :1-8 Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles.2  Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux,3  insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien,4  traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu,5  ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là.

Ce texte est d’actualité et nous révèle la situation de l’Eglise avant l’apparition de l’Anti Christ dans les derniers jours. Ce qui m’intéresse aujourd’hui dans ce texte, c’est le terme fanfaron. C’est un mot qui pour moi caractérise bien l’Eglise de notre génération. C’est un terme qui touche à notre manière de servir Dieu. Nous sommes tous appelés à servir Dieu et la manière de le servir nous qualifie ou nous disqualifie. Fanfaron, se définit dans le dictionnaire comme celui qui se vante avec exagération d’exploits réels ou imaginaires ou encore par : qui se vante d’être ce qu’il n’est pas ou qui exagère ce qu’il est réellement. C’est véritablement un phénomène très courant dans cette génération où les chrétiens et les serviteurs de Dieu en particulier croient qu’ils doivent justifier l’authenticité de leur ministère et pour se faire, ils doivent absolument réaliser des performances dont ils peuvent se vanter.

Nous sommes inondés de publicités vantant la grandeur et la puissance des serviteurs de Dieu et de leur ministère. Des foules se déplacent d’un ministère à l’autre comme des moineaux. Voilà pourquoi on voit de plus en plus des serviteurs de Dieu rechercher des pouvoirs occultes pour pouvoir atteindre de grandes audiences. Nous assistons aussi à un changement de mentalité dans les critères du succès d’un ministère. Ces critères qui jadis étaient fondés sur le caractère du serviteur sont devenus la performance médiatique de ses œuvres. Cette performance est calquée sur la perception mondaine de ce qu’est le succès, à savoir : ce qui est le plus vu, ce qui draine la foule, ce qui apporte le plus de considération aux yeux des hommes, ce qui fait l’objet d’un buzz, ce qui est élevé, ce qui possède le plus de moyens financiers, ce qui a du pouvoir etc.

Résultat : plusieurs serviteurs de Dieu sont tombés dans une compétition effrénée pour des titres ronflants, la séduction des foules et l’accumulation des biens personnels et j’en passe. Parce qu’ils croient que la valeur d’un serviteur de Dieu est fonction de ce type de critères mondains. C’est pourquoi on voit plusieurs serviteurs se vanter avec exagération de leurs exploits réels ou imaginaires.

2Th 2:4  l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu.

C’est ici l’esprit de l’Anti Christ qui vient. La bible dit qu’il sera un fanfaron. Cet homme s’élèvera ou se vantera de ses pouvoirs, de ses capacités et séduira un grand nombre. La vantardise n’est pas un caractère de l’Esprit de Dieu. Si nous voulons servir le Seigneur nous devons nous revêtir d’un tout autre sentiment.

Ro 12:16  Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.

Quand on commence à se croire sage à ses propres yeux, cela signifie qu’il y a une déformation de son identité personnelle en cours. C’est souvent le produit d’un complexe de supériorité ou d’une lutte contre un complexe d’infériorité qui se manifeste dans le cœur. Ce complexe amène à rechercher l’approbation des hommes et non celle de Dieu. Or pour avoir l’approbation des hommes, l’ennemi nous fait croire le mensonge selon lequel il nous faut faire des exploits, c’est-à-dire être l’auteur de résultats exceptionnels qui frappent l’imagination des hommes. Parce que nous aspirons à ce qui est élevé, nous tombons dans le piège du malin qui nous pousse à nous comparer à d’autres et à nous lancer dans une compétition des performances. Ceci n’est pas comprendre la notion de serviteur dans laquelle Dieu nous a appelés.

Lu 17:10  Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire.

Un serviteur ne cherche pas de la reconnaissance pour ses œuvres, il ne cherche pas à se faire valoir car il sait que c’est Dieu qui fait son œuvre au travers de lui. Les œuvres d’un serviteur de Dieu sont inspirés par l’amour et non la renommée parce que c’est la renommée de son maître qu’il doit faire valoir. Un serviteur de Dieu n’a pas d’ambition personnelle et ne cherche pas ses intérêts sauf ceux de son maître car il vit pour et par lui. Un serviteur de Dieu n’agit pas de manière présomptueuse. Un serviteur de Dieu ne s’enfle pas d’orgueil et ne scandalise pas les autres.

Après que nous ayons laissé Dieu agir au travers de nous, la parole de Dieu nous recommande de nous rendre compte que nous étions inutiles, c’est-à-dire de reconnaître que c’est Dieu qui a tout fait. Quand notre service  consiste à impressionner les hommes, Dieu s’éloigne de nous. Les compliments les plus excellents d’un maître vis-à-vis de son serviteur sont : bon et fidèle serviteur.

Esa 45:9  Malheur à qui conteste avec son créateur! Vase parmi des vases de terre! L’argile dit-elle à celui qui la façonne: Que fais-tu? Et ton œuvre: Il n’a point de mains?

Nous voyons qu’être serviteur n’est pas une affaire de performance ou de reconnaissance humaine. C’est à cause de l’apostasie qui vient sur le monde que les sentiments des serviteurs de Dieu sont en train de dévier de la volonté parfaite de Dieu. De moins en moins de chrétiens sont prêts à accepter avec humilité les sentiments de serviteur qui étaient en Christ Jésus. Nous devons tout à Dieu. Nous sommes un vase qui a été formé par Dieu notre potier. Comme un pot et son potier, Dieu peut se servir de nous comme bon lui semble. Nous sommes comme cet âne que Jésus chevauchait, les cris de la foule n’était pas pour lui mais son maître.

Eph 2:10  Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.

Ce n’est pas au serviteur de dire au maître : voici comment je veux te servir. Ce que Dieu att

end de nous, c’est que nous nous rendions disponibles pour ce qu’il veut faire au travers de nous et non que nous lui disions ce que nous aimerions faire pour lui car Dieu a des œuvres qu’il a préparé d’avance pour nous.

Comprendre notre position de serviteur selon Dieu est nécessaire pour ne pas se donner des ambitions inutiles qui nous égarent loin de Dieu dans ces temps d’apostasie. Dieu ne nous a pas créés afin que nous décidions des résultats de notre service. Soit nous sommes un vase avec lequel il peut faire ce qu’il veut, soit nous ne sommes que des rebelles que l’ennemi peut utiliser pour accomplir son agenda. Nous ne devrions être satisfaits que si et seulement si Dieu est satisfait. Ce n’est pas notre volonté qui compte mais la sienne. Il est temps de rejeter tout complexe vis-à-vis des autres, de sortir de la culture de l’Anti Christ et d’ajuster nos sentiments avec ceux de Dieu, d’accepter avec humilité le rôle de serviteur ou d’esclave de Dieu. Amen, amen, amen!

Alain Bouwa

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