Alain BOUWA

Vaincre dans les moments d’épreuves et de souffrances

Les difficultés que nous traversons peuvent être un réel stimulant pour la croissance de notre vie spirituelle. La plupart des expériences que nous considérons comme douloureuses peuvent être des instruments dans les mains de Dieu pour accroître notre communion avec Lui. Voilà pourquoi nous devons savoir vaincre dans les moments d’épreuves et de souffrances.

Rom8:28 Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu et de ceux qui sont appelés selon ses desseins.

Toutes choses ne concourent pas forcément au bien de celui qui n’aime pas Dieu ou qui n’est pas disposé à croître spirituellement. Parfois nous manquons de nous placer du point de vue de Dieu pour apprécier certaines choses. Pour Dieu, ce qui est bien peut signifier apprendre à aimer ceux qui ne sont pas très aimables et nous font souffrir. Dieu s’occupe d’abord de notre cœur et notre caractère avant tout. Le bien dont parle Rom 8:28 n’est pas forcément un événement dont le dénouement est heureux.

Notre bien n’est pas forcement que par exemple quelqu’un perde son emploi et en retrouve un de meilleur. Cela peut aussi être le fait de perdre son emploi pour apprendre à vivre par la foi et à compter sur la grande fidélité de Dieu. Cela peut vouloir dire qu’une femme qui ayant perdu son mari découvre l’appel de Dieu pour s’engager à plein temps dans le service de Dieu.

Beaucoup de gens luttent contre les difficultés parce que parfois ils n’ont pas compris et adopté le point de vue de Dieu ou ses priorités dans leur vie.

Quand on étudie l’histoire, on peut constater que la plupart des vies des apôtres et prophètes ne se terminèrent pas par «  ils vécurent heureux à tout jamais« . C’est même souvent le contraire. Moïse est mort dans le désert à quelques kilomètres seulement de la terre promise. Paul fut décapité sur l’ordre de Néron et la plupart des apôtres sont mort martyres. Est-ce à dire que Dieu ne veut pas le bonheur de ses enfants?

Non! La Bible nous dit que le ciel sera un lieu de grandes réjouissances et de grand bonheur. La vérité est que la plupart de ceux qui ne connaissent aucun problème sont les plus malheureux sur terre. Ils s’ennuient horriblement, au point de se créer eux-mêmes leurs problèmes. Comment se fait-il qu’un enfant qui vit dans une famille riche et aisée à qui on ne refuse rien se retrouve malgré tout derrière les barreaux de la prison pour vol ? C’est un véritable paradoxe.  Les hommes des pays développés s’ennuient au point d’inventer des jeux ou des sports de plus en plus violents et dangereux (le catch etc…). Ils fabriquent des habillements les plus extravagants et amorales.

Le bonheur selon Dieu est lié au bien être de l’âme qui peut se résumer par « shalom » en hébreux. Ce bonheur ne dépend pas des circonstances de la vie. Le moyen par lequel on l’obtient ne dépend pas de notre condition matérielle ou financière, mais par le processus de notre croissance spirituelle. Sans cela, tout autre bonheur est éphémère. L’apôtre Paul dit que rester immature spirituellement nous fait courir le risque d’abandonner la foi.

J’ai vu beaucoup de chrétiens qui après avoir été déçu par un chrétien, ont adopté une opinion très négative de la vie chrétienne et ont sombré dans des philosophies humaines embrassant des doctrines qui les éloignèrent de la présence divine. Personnes ne peut rester heureux en ayant cru à un mensonge. La croissance spirituelle est le moyen utilisé par Dieu pour nous garder en harmonie avec ses plans pour notre vie.

Si donc les difficultés sont des moyens efficaces pour que nous croissions spirituellement, il va sans dire que notre comportement face aux difficultés sera le centre de notre désir de croître spirituellement pendant les moments de souffrance. C’est-à-dire que ceux qui ne veulent pas croître spirituellement, auront des moments de choix pénibles face aux difficultés. Ils les supporteront souvent mal et auront toujours tendance à trouver des boucs émissaires, au lieu de comprendre ce que Dieu veut faire dans leur vie. Ils ne supporteront pas cette épreuve. Si le confort, le plaisir sont pour nous des choses qui doivent être à tout prix permanents, nous ne supporterons pas les moments difficiles. Nous considérerons toute modification de ces conditions comme perturbateur et non comme une partie intégrante du plan de Dieu pour notre vie.

Hébreux 5 :8 C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,8  a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes

La bible nous dit clairement que lorsque Jésus était sur terre, il a souffert dans sa chair et que le résultat de cette souffrance, c’est qu’il a appris à obéir. Le disciple n’est pas plus grand que le maître. Si le maître a dû passer par la souffrance afin d’apprendre quelque chose, qui suis-je pour ne pas accepter ce chemin

Quand je regarde en arrière la vie que je menais, si l’on m’avait dit qu’un jour je pourrais passer par les difficultés que j’ai traversé, je ne l’aurai jamais cru. Mais aujourd’hui je rends grâce pour ce que Dieu a pu éradiquer ces pensées charnelles dans ma vie. Maintenant je sais vivre dans l’abondance comme dans la disette du fait d’avoir accepté de passer par l’école de la souffrance de Dieu. L’école des privations et des souffrances me permet de vivre aujourd’hui à l’aise dans ce monde de plus en plus angoissé et tourmenté par les incertitudes de la vie. Dans cette génération, celui qui refuse d’entrer rapidement dans cette école risque de sombrer dans la dépression tellement les choses sont de plus en plus compliqué.

Lorsque nous intégrons dans notre mode de vie les priorités de Dieu, les difficultés prennent une toute autre signification. La difficulté devient une source de paix et de joie. Je n’oublierai jamais ce jour où dans ma chambre d’hôpital, je me suis levé, en proie aux tourments et à la souffrance que me causait un appendice éclaté, j’ai regardé par la fenêtre de ma chambre. J’étais en train de me plaindre amèrement à Dieu en disant:  » Seigneur je ne comprends pas pourquoi tu laisses faire quand je souffre cruellement, tu laisses faire lorsque je suis à l’agonie. Seigneur ne vois-tu pas que je vais mourir? ». Le Seigneur m’a dit : « regarde bien cet homme qui boit un coca là-bas, qu’est-ce que tu constates? J’ai répondu : « il est en bonne santé ». Il m’a dit : « Regarde encore bien qu’est-ce que tu ressens dans ton cœur?». Je lui ai dit : « il me semble qu’il est malheureux ». Le Seigneur me dit : « Il n’as pas Jésus ». Alors je lui ai dit : «Oui je comprends maintenant Seigneur, quel bonheur de t’avoir connu ». Je me suis mis alors à pleurer de joie car je disais à Dieu: « si tu as voulu que je comprenne que même dans la souffrance je pouvais être dans la joie, alors quelle joie! » La paix m’envahit et dès cet instant, je ne me plaignais plus.

La chair s’irrite beaucoup dans la souffrance et si nous sommes conduits par elle, elle nous égare loin de Dieu. C’est pourquoi nous devons savoir discerner la chair de l’esprit quand nous sommes en difficulté.

Beaucoup de gens sont désespérés face à leurs difficultés quand ils se rendent compte qu’ils ne peuvent pas manipuler Dieu. Ils ont crié, jeûné et pleuré mais il semble que Dieu est resté de marbre. Ce n’est que lorsqu’on pose la bonne question à Dieu: « Seigneur que veux-tu m’enseigner? Qu’y a-t-il dans ma façon de vivre ou de penser que tu n’aimes pas, que Dieu nous répond. C’est lorsque nous cessons de faire des prières qui caractérisent Dieu comme un bourreau qui nous torture que Dieu se connecte à nous. Nous faisons des prières du genre : « Pourquoi Seigneur ceci m’arrive ? Ne suis-je pas ton enfant ? Comment peux-tu permettre une telle chose dans ma vie ?

Hébreux 12 :5-6 Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend; 6  Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.

Toutes les souffrances n’ont pas toujours pour origine Satan. Dieu peut nous châtier afin de nous amener à la repentance. Dans ce cas aucune prière de combat contre l’ennemi ne tiendra.

Jacques1:2-4Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés,3  sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience.4  Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.

Ce texte nous dit que notre première réaction face à l’épreuve devrait être la joie. Jacques nous dit que l’épreuve de notre foi produit « la patience ». Mais comme la patience doit mûrir, il faut du temps afin qu’elle soit parfaite. Il nous fait comprendre que par notre réaction négative à l’épreuve, nous risquerons de la stopper et empêcher que Dieu travaille en nous par cette épreuve.

Il y a des gens qui ne viennent plus à l’église parce qu’il s’attendait à ne plus souffrir. D’autres arrêtent d’intercéder parce que cela fait longtemps que leur propre problème n’a pas trouvé de solution. En réalité, cette difficulté que Dieu permet dans leur vie est le moteur même de leur croissance spirituelle. La bible voudrait que nous allions au bout du processus de maturité spirituelle que produit l’épreuve pour en recevoir la joie.

Jacq1:5 Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu,

Jacques nous dit que si nous trouvons des choses difficiles à accepter, demandons la sagesse à Dieu, c’est-à-dire  l’aptitude de voir les choses comme Dieu les voit. Si nous refusons de voir les choses comme Dieu, nous demeurerons frustrés. Il y a une chose de croire que la parole de Dieu est vraie et une autre de vivre la confiance en Dieu. Ce n’est pas parce que le chirurgien va réussir son opération que cela ne te fera pas mal.

Jacques 1 :12  Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment.

La souffrance que l’on supporte dans l’épreuve conduit à une maturité spirituelle. Comprendre cela nous permet de vaincre dans les moments d’épreuves et de souffrances. Amen, amen, amen !

Alain Bouwa

 

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